Description
Bazaar, chef de la tribu des monts de Crissevent, était inquiet. Depuis des lunes, la shaman Vertride annonçait les pires présages pour son clan. Le climat de Crissevent n'était-il pas suffisamment hostile pour que l'Orque n'ait pas à se préoccuper de menaces extérieures ?
Crissevent : un désert de rocaille aux confins d'Igoumen. Trop chaud le jour, trop froid la nuit. Battu par le vent, toujours. Pourquoi défendre cette terre désolée ? Nombreux parmi les plus jeunes pensaient ainsi. Souvent, la tribu maudissait les mages de Mésolongion qui avaient provoqué des tempêtes de vents magiques, déréglé le climat et ruiné la terre. Mais Bazaar était né sur cette terre. Hors de question qu'il l'abandonne. Il avait vaincu le grand guerrier Farrukh pour prendre la tête du clan. Il n'était pas prêt de laisser ses terres, ses hommes et son honneur à la merci du premier venu.
Ce soir, le conseil de la tribu se réunissait au grand complet : une quinzaine de chefs dont la plupart avaient passé la journée à cheval. La menace était palpable, l'urgence bien réelle. La nuit précédente, Vertride avait eu une nouvelle vision et les sages devaient débattre de la manière dont le groupe repousserait les ombres qui rôdaient autour de Crissevent. Le feu au centre de la tente ne chauffait guère – maudit furvent ! – mais il permettait à l'orateur d'être visible de ses compagnons.
Gronk des terres du nord-est s'exprimait à présent :
« La respectée Vertride nous dit que Crissevent risque la destruction, que le clan a attisé la convoitise de pouvoirs qui nous dépassent, que les dieux nous ont mené sur une voie sans issue. Moi, Gronk, je surveille chaque jour la frontière qui sépare Crissevent de Mésolongion. Je peux vous dire ceci : les mages sont occupés dans leurs tours et leurs cités. Lorsqu'ils partent à la guerre, ce n'est pas vers nos terres arides et sans ressources. Ils sèment la destruction plus loin désormais, au centre de l'Empire. Qui donc voudrait envahir nos terres quand nous-mêmes peinons à y survivre ? »
L'argument fit mouche. Bazaar et d'autres anciens acquiescèrent de la tête. Gronk avait bien parlé. Bazaar se leva à son tour et, comme pour ponctuer son mouvement, le tonnerre gronda. Dans la tente, autour du feu vacillant, les sages de la tribu des monts de Crissevent frémirent. Ce n'était pas le tonnerre qui précède la pluie mais celui qui amène le malheur, la guerre et la mort. Dans un cri, Vertride s'écroula, inanimée.
Bazaar ouvrit la bouche pour rétablir la situation mais il ne parvint pas à parler. Soudain, il fut pris à la gorge ! Traîtrise : Kongar, son garde du corps, l'étranglait ! Comme il cherchait à se dégager, la porte de la tente s'entrouvrit et le vent et une ombre s'immiscèrent parmi eux. Un être. Une femelle. Pas une Orque. Une Ancienne, peut-être. Progressivement, l'attention générale se détourna de Bazaar et se porta sur... elle. Bazaar ne tentait plus de défaire la prise qui lui maintenait la gorge et la pression se fit plus douce.
Les sages de la tribu des monts de Crissevent étaient médusés. N'étaient-ils pas au coeur d'un camp d'Orques des montagnes ? N'y avait-il point de gardes ? La femelle s'avança près du feu et se baissa pour chauffer ses mains. Tous purent voir son visage marqué de runes. L'orateur Gronk vit là une opportunité de se débarrasser de l'intruse. Mais alors qu'il passait une main dans sa manche à la recherche d'un coutelas, l'air siffla et une lame lui pulvérisa la clavicule. Il cria. Un deuxième étranger avait pénétré la tente. Il était derrière lui. Kongar durcit sa prise à la gorge de Bazaar. Les sages de Crissevent ne tenteraient plus rien.
Désacre, l'ancienne sorcière, s'était réchauffé les mains. Elle décida que le moment était aussi bon qu'un autre de s'adresser aux Orques :
« Bazaar faible. Bazaar Orque des villes. Crissevent fort. Trop fort pour Bazaar. Moi marcheuse des ombres. Forte comme Crissevent. Même plus forte que Crissevent. Marcheurs des ombres forts. Partout en Igoumen. Maintenant Orques Crissevent obéir marcheurs des Ombres ou Orques mourir comme Bazaar. »
L'acolyte de la sorcière s'était déplacé. A nouveau, sans que personne ne le remarque. Et déjà le coeur de Bazaar était transpercé. Dans son dernier souffle il murmura :
« Ô Dinas, ayez pitié de nous. »
Objectifs
Marcher, frapper et parler dans l'ombre.
Vivre dans le désert et devenir plus forts que le désert.
Règles
S'inscrire sur le forum.
Participer à la vie de l'armada.
Encourager la coopération entre joueurs.
Accepter de modifier son compte pour coller à des objectifs de groupe.
Concevoir la victoire, la défaite et les interactions entre joueurs en général en termes ludiques.
Bazaar, chef de la tribu des monts de Crissevent, était inquiet. Depuis des lunes, la shaman Vertride annonçait les pires présages pour son clan. Le climat de Crissevent n'était-il pas suffisamment hostile pour que l'Orque n'ait pas à se préoccuper de menaces extérieures ?
Crissevent : un désert de rocaille aux confins d'Igoumen. Trop chaud le jour, trop froid la nuit. Battu par le vent, toujours. Pourquoi défendre cette terre désolée ? Nombreux parmi les plus jeunes pensaient ainsi. Souvent, la tribu maudissait les mages de Mésolongion qui avaient provoqué des tempêtes de vents magiques, déréglé le climat et ruiné la terre. Mais Bazaar était né sur cette terre. Hors de question qu'il l'abandonne. Il avait vaincu le grand guerrier Farrukh pour prendre la tête du clan. Il n'était pas prêt de laisser ses terres, ses hommes et son honneur à la merci du premier venu.
Ce soir, le conseil de la tribu se réunissait au grand complet : une quinzaine de chefs dont la plupart avaient passé la journée à cheval. La menace était palpable, l'urgence bien réelle. La nuit précédente, Vertride avait eu une nouvelle vision et les sages devaient débattre de la manière dont le groupe repousserait les ombres qui rôdaient autour de Crissevent. Le feu au centre de la tente ne chauffait guère – maudit furvent ! – mais il permettait à l'orateur d'être visible de ses compagnons.
Gronk des terres du nord-est s'exprimait à présent :
« La respectée Vertride nous dit que Crissevent risque la destruction, que le clan a attisé la convoitise de pouvoirs qui nous dépassent, que les dieux nous ont mené sur une voie sans issue. Moi, Gronk, je surveille chaque jour la frontière qui sépare Crissevent de Mésolongion. Je peux vous dire ceci : les mages sont occupés dans leurs tours et leurs cités. Lorsqu'ils partent à la guerre, ce n'est pas vers nos terres arides et sans ressources. Ils sèment la destruction plus loin désormais, au centre de l'Empire. Qui donc voudrait envahir nos terres quand nous-mêmes peinons à y survivre ? »
L'argument fit mouche. Bazaar et d'autres anciens acquiescèrent de la tête. Gronk avait bien parlé. Bazaar se leva à son tour et, comme pour ponctuer son mouvement, le tonnerre gronda. Dans la tente, autour du feu vacillant, les sages de la tribu des monts de Crissevent frémirent. Ce n'était pas le tonnerre qui précède la pluie mais celui qui amène le malheur, la guerre et la mort. Dans un cri, Vertride s'écroula, inanimée.
Bazaar ouvrit la bouche pour rétablir la situation mais il ne parvint pas à parler. Soudain, il fut pris à la gorge ! Traîtrise : Kongar, son garde du corps, l'étranglait ! Comme il cherchait à se dégager, la porte de la tente s'entrouvrit et le vent et une ombre s'immiscèrent parmi eux. Un être. Une femelle. Pas une Orque. Une Ancienne, peut-être. Progressivement, l'attention générale se détourna de Bazaar et se porta sur... elle. Bazaar ne tentait plus de défaire la prise qui lui maintenait la gorge et la pression se fit plus douce.
Les sages de la tribu des monts de Crissevent étaient médusés. N'étaient-ils pas au coeur d'un camp d'Orques des montagnes ? N'y avait-il point de gardes ? La femelle s'avança près du feu et se baissa pour chauffer ses mains. Tous purent voir son visage marqué de runes. L'orateur Gronk vit là une opportunité de se débarrasser de l'intruse. Mais alors qu'il passait une main dans sa manche à la recherche d'un coutelas, l'air siffla et une lame lui pulvérisa la clavicule. Il cria. Un deuxième étranger avait pénétré la tente. Il était derrière lui. Kongar durcit sa prise à la gorge de Bazaar. Les sages de Crissevent ne tenteraient plus rien.
Désacre, l'ancienne sorcière, s'était réchauffé les mains. Elle décida que le moment était aussi bon qu'un autre de s'adresser aux Orques :
« Bazaar faible. Bazaar Orque des villes. Crissevent fort. Trop fort pour Bazaar. Moi marcheuse des ombres. Forte comme Crissevent. Même plus forte que Crissevent. Marcheurs des ombres forts. Partout en Igoumen. Maintenant Orques Crissevent obéir marcheurs des Ombres ou Orques mourir comme Bazaar. »
L'acolyte de la sorcière s'était déplacé. A nouveau, sans que personne ne le remarque. Et déjà le coeur de Bazaar était transpercé. Dans son dernier souffle il murmura :
« Ô Dinas, ayez pitié de nous. »
Objectifs
Marcher, frapper et parler dans l'ombre.
Vivre dans le désert et devenir plus forts que le désert.
Règles
S'inscrire sur le forum.
Participer à la vie de l'armada.
Encourager la coopération entre joueurs.
Accepter de modifier son compte pour coller à des objectifs de groupe.
Concevoir la victoire, la défaite et les interactions entre joueurs en général en termes ludiques.
